Ça se passe à Dijon 44 transition alimentaire, le Prodij dijonnais

C’est un peu comme l’histoire de l’œuf et de la poule. Faut-il encourager le mieux manger pour susciter le mieux produire, ou inversement ? À Dijon, « nous sommes convaincus que la transition agroécologique ne se fera que si on a d’abord une transition alimentaire », soutient Philippe Lemanceau, vice-président de Dijon Métropole, en charge du sujet. D’où l’énergie mobilisée par la collectivité pour enrôler tous les acteurs locaux — politiques, scientifiques, économiques, associatifs et citoyens — dans l’aventure qui se cache derrière la marque « ProDij, mieux manger, mieux produire ». Parmi ses actions, on peut citer le coup de projecteur métropolitain mis sur les légumineuses, dont la culture et la consommation, vertueuses sur le plan environnemental et sanitaire, sont encouragées sur le territoire.

Projets innovants

Mais c’est aussi le programme « Dijon, alimentation durable 2030 », labellisé
« territoire d’innovation » en 2019 et placé sous la direction scientifique de l’INRAE, qui fait la fierté de ProDij. Avec pour conviction commune que le « mieux manger » et le « mieux produire » enclencheront un vaste cercle vertueux, une cinquantaine de partenaires privés et publics ont lancé de nombreuses actions,
pour une assiette totale de 43 M€ sur dix ans. Autre action concrète et concertée : la construction en cours d’une légumerie cofinancée par la métropole, la région et l’État (à travers le Projet alimentaire territorial). Approvisionné par les producteurs locaux de fruits et légumes, qui seront rémunérés au juste prix, cet établissement aura pour mission de préparer les produits et de les expédier dans les cuisines de la restauration collective.

Agriculture urbaine

Sous le label « Quartier fertile », la métropole porte aussi un projet d’agriculture urbaine, en lien avec l’Agence nationale du renouvellement urbain, pour associer les habitants d’un quartier à la dynamique du « mieux manger » et du « mieux
produire ». L’attention portée à la cohésion sociale, pour éviter l’écueil d’une alimentation à deux vitesses, fait partie des objectifs de ProDij, au même titre que la santé des habitants, la vitalité économique du Dijonnais ou encore la protection de l’environnement, via la préservation des sols, le renforcement de la biodiversité et la baisse de l’empreinte carbone liée à l’alimentation.