— La vague de faillites enregistrées dans le domaine de l’équipement de la personne a-t-elle un effet domino dans l’ensemble du commerce de centre-ville ?
Pascal Madry : La cause est structurelle. Le marché du textile stagne depuis les années 1980, inflation déduite. En considérant une longue période, le nombre de pièces achetées diminue. À cela, deux raisons : le « paraître » n’a plus l’importance qu’il avait naguère et l’attention s’est portée sur les dépenses contraintes. Le textile est un secteur très peu concentré avec une multitude d’opérateurs, ce qui a entraîné une guerre des places pour augmenter les parts de marché. Il est par ailleurs le plus endetté et s’est heurté au refus des banques de soutenir ce qui était une fuite en avant. Cette crise compartimentée a entraîné des dommages collatéraux, sachant qu’il représente 40 % du commerce des galeries marchandes et 30 % de celui de centre-ville. Le moteur s’est enrayé et la vacance commerciale atteint 17 % dans ces galeries marchandes.
« La ville du quart d’heure se met en place. Le modèle du centre-ville rayonnant sur 20 à 30 kilomètres est dépassé »
— Le développement des centres commerciaux de périphérie est-il responsable du dépérissement du commerce de centre-ville ?
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