Il faut le reconnaître : de nombreux bâtiments publics sont des passoires thermiques. Difficile de chauffer et de rafraîchir, sans faire flamber la facture, écoles, gymnases, mairies et autres locaux administratifs construits il y a plus de trente ans, sans même parler du patrimoine historique, comme les musées. Pourtant, il va falloir que ça change. La loi Elan l’impose, tout comme l’augmentation des prix de l’énergie, le confort des usagers et le besoin de se montrer exemplaire. Bref, la rénovation thermique est l’un des sujets sensibles pour les années à venir. Raison pour laquelle, GB2A et Green Cross, en partenariat avec la ville de Marseille et Engie, en ont fait le sujet des Rencontres territoriales de l’énergie du 12 avril dernier.
Sous le haut patronage de Dominique Faure, alors ministre des Collectivités territoriales, la journée a rassemblé une multitude d’acteurs, élus de la ville de Marseille, représentants de la Banque des territoires, du Cerema, de France Stratégie, mais aussi d’entreprises privées, comme Engie. En premier lieu, les chiffres parlent d’eux-mêmes : il faut changer d’échelle dans la rénovation énergétique des bâtiments et, pour cela, construire des partenariats innovants. En effet, le secteur tertiaire totalise 17 % des émissions de gaz à effet de serre. Avec plus de 225 000 bâtiments, et un patrimoine immobilier de 300 millions m2, les acteurs locaux sont les premiers concernés par la réduction de la consommation d’énergie de leur parc qui représente un de leurs plus gros postes budgétaires. « Le modèle énergétique de l’immobilier ancien n’est plus viable à moyen terme et la rénovation doit devenir l’enjeu et l’objectif des...