© Dennis Kummer / Unsplash
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Les enjeux de l’éclairage urbain

Du XVIIe siècle à aujourd’hui, l’éclairage public a suivi l’évolution des techniques et permis une vie 24 heures sur 24. Aujourd’hui, la profusion de cette lumière artificielle perturbe autant la faune que la flore… et les humains. Par Jean-Jacques Bozonnet.

Les historiens considèrent que l’éclairage public est apparu en France sous le règne de Louis XIV. Fraîchement promu lieutenant général de la police, Nicolas de la Reynie a fait installer à Paris en 1667 des lanternes que l’on suspendait aux carrefours et dans les rues principales. L’objectif était évidemment sécuritaire dans une capitale qui se transformait en coupe-gorge dès la nuit tombée. Cette même raison avait conduit Saint-Louis, Philippe V, Charles V, puis François Ier à demander aux habitants de placer des chandelles à leurs fenêtres. Leurs différentes ordonnances n’avaient eu aucun succès, pas plus que le système de falots – ces grandes lanternes – promu par Henri II en 1558, qui asphyxiait plus les Parisiens par ses fumées qu’il ne les éclairait.
En revanche, le réseau public de lanternes suspendues imaginé sous Louis XIV fit florès. Trente ans plus tard, Paris comptait près de 2 800 lanternes éclairant plus de 900 rues. Et en 1697, un édit généralisa le système aux principales villes du royaume. Ce principe a perduré jusqu’à nos jours, renforcé à chacune des révolutions technologiques : la chandelle remplacée par la lampe à réverbère à la fin du XVIIIe, puis l’huile par le gaz au XIXe, enfin la fée électricité dont les premiers candélabres expérimentaux s’illuminèrent avenue de l’Opéra à Paris en 1878. Après un siècle d’évolutions, du tube à néon à la lampe à sodium ou à iodures, aujourd’hui la LED est la reine de la nuit.

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