Foule, impossibilité à monter dans une rame, attente, ultraproximité… L’heure de pointe dans les transports en commun est un problème bien connu des grandes zones urbaines. Il y a quelques années, Rennes en faisait les frais sur sa ligne de métro, le matin. Jusqu’à ce que la Ville ait une idée lumineuse : négocier avec l’université le décalage de l’heure d’arrivée des étudiants. Une réussite : la ligne de métro s’en est trouvée décongestionnée. L’opération date de 2012, mais elle trouve un nouvel écho en pleine pandémie de Covid-19.
Derrière cette opération, le Bureau des temps rennais. Sa mission : prendre en compte la question temporelle dans l’élaboration de la politique de la Ville afin d’améliorer le quotidien des habitants. À partir de données recueillies via des enquêtes de terrain, le Bureau peut par exemple travailler de manière transversale avec les services concernés sur les horaires des agents, ceux d’ouverture des services publics, sur les flux dans les transports ou encore sur la poly-fonctionnalité des bâtiments publics selon les horaires de la journée.
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Christine Lavarde : Nous souhaitions travailler sur un sujet qui concerne les générations futures. L’IA recouvre des usages très différents qui n’emportent pas les mêmes risques et la même puissance. Il y a des secteurs qui en sont aux balbutiements et d’autres où la transition est plus engagée. Comment allons-nous vivre dans 20 ans quand cette technologie sera parfaitement déployée ? Tel est notre questionnement. Mais, je note aussi qu’il faut encore atteindre cet objectif. Ne négligeons pas le fait que ces procédés demandent de très grandes puissances de calcul qui ne sont pas à la portée de tous.
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Le Sénat teste l’IA pour la retranscription de ses débats
Ce marché n’est pas encore conclu, mais la consultation est ouverte depuis six mois. D’ici décembre prochain, la Haute chambre devrait avoir trouvé un prestataire pour mettre en place un partenariat d’innovation portant sur l’assistance à l’élaboration de comptes-rendus.
Dans le détail, il s’agirait d’épauler les analystes-rédacteurs du palais du Luxembourg dans la retranscription des centaines d’heures de débats. Trois types de comptes-rendus sont visés : les comptes-rendus intégraux et analytiques des séances publiques ainsi que ceux des commissions et délégations.
« Notre but n’est pas de remplacer les analystes-rédacteurs qui sont des cadres de haut niveau », prévient immédiatement...