Retenez ce nom : Tchap. Depuis le 1er septembre 2025, c’est celui de la messagerie sécurisée et souveraine que doivent utiliser les agents publics pour leurs communications professionnelles en lieu et place des messageries instantanées grand public. Dans une circulaire signée le 25 juillet, le Premier ministre alors en poste, François Bayrou, a demandé le déploiement généralisé de Tchap, la solution souveraine opérée par la Direction interministérielle du numérique (DINUM). En cause : « Les agents publics sont exposés à un risque croissant d’interception de leurs communications électroniques, mettant en péril la confidentialité de leurs échanges », soulignait la circulaire. En outre, « certaines messageries commerciales dites sécurisées sont sous l’influence de pays étrangers, qui sont susceptibles de mettre en œuvre des mesures techniques ou juridiques pour accéder aux communications échangées ».
Aujourd’hui, Tchap s’impose comme la messagerie de référence du secteur public, y compris pour les collectivités locales et les hôpitaux. Développée par et pour les agents, elle est hébergée en France sur un cloud souverain du ministère de l’Intérieur et garantit le chiffrement de bout en bout des échanges, est-il expliqué sur le tchap.numerique.gouv.fr. Gratuite, accessible sur mobile comme sur poste de travail, Tchap compte déjà près de 300 000 utilisateurs actifs dans les administrations centrales, les collectivités, les hôpitaux et les universités. Chaque mois, plus de 8 millions de messages y sont échangés. L’outil offre un annuaire intégré pour retrouver facilement ses contacts publics, permet l’invitation d’interlocuteurs externes avec des droits limités, et bénéficie d’audits de sécurité réguliers, validés par l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information.