Les jumelages relèvent d’une histoire ancienne. Ils ont fait florès dans les années 1950 pour sceller l’amitié retrouvée entre cités allemandes et françaises. Encore ne s’agissait-il dans la plupart des cas que de l’expression d’un joyeux folklore fondé sur des vins d’honneur, soutenus au mieux par des échanges culturels. Ils ont pris une tout autre dimension avec la « coopération décentralisée » qui a fait son apparition au détour d’une circulaire de 1985, signée par Laurent Fabius, Premier ministre de l’époque.
Sept ans plus tard, une loi sur l’administration a apporté un peu de contenu à ce concept technocratique. Le texte législatif définit : « l’ensemble des actions de coopération internationales menées par convention dans un but d’intérêt commun par une ou plusieurs collectivités. » Un premier pas dans une longue marche qui prendra vingt-cinq ans pour consacrer une réglementation dont quelques villes se sont déjà affranchies.
Le deuxième, timide encore, est franchi en 2005 avec la loi Oudin-Santini qui permet aux agences de l’eau et aux collectivités d’allouer 1 % de leurs ressources générées par l’eau à des programmes de coopération en matière d’assainissement et d’approvisionnement.
Aide au développement et humanitaire
C’est avec la loi Thiollière de 2007 que les collectivités locales sont clairement autorisées « à mettre en œuvre ou soutenir toute action internationale annuelle ou pluriannuelle de coopération, d’aide au développement ou à caractère humanitaire. » Près de 4 000 collectivités locales,...