Lutte anti-incendie : tout remettre à plat

L’été 2022 a été particulièrement dévastateur sur le front des incendies, la France ayant perdu 62 000 hectares de forêt, un record. L’engagement des maires, des équipes municipales, des départements, en soutien aux soldats du feu, a été exemplaire et déterminant. Mais dans un contexte de réchauffement climatique, il est temps de rediscuter de la stratégie, et que chaque niveau territorial y trouve sa place.

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Par Pierre MAGNETTO

 « Pour beaucoup d’entre vous, cet été fut une saison en enfer. L’enfer des flammes, de la fatigue, de la désolation. » Le 28 octobre, le président de la République a convié au palais de l’Élysée plus de 350 personnes parmi lesquelles des élus (parlementaires, présidents de Conseils départementaux, maires), des sapeurs-pompiers, des préfets… qui ont en commun de s’être mobilisés alors que de terribles incendies frappaient leurs territoires. Au-delà de l’hommage de la nation rendu à tous celles et ceux qui se sont engagés sans compter, et de diverses manières, dans la lutte contre le feu (deux pompiers ont payé de leur vie cet engagement, le commandant Pascal Allaire en Loire-Atlantique et le lieutenant Martial Morin dans les Bouches-du-Rhône), c’est aussi l’annonce de mesures qu’attendait l’auditoire. Il faut dire qu’après cet été infernal que chacun qualifie volontiers de « hors-norme », le bilan des dégâts est tel qu’on ne peut que s’interroger sur la pertinence des stratégies de prévention et de lutte mises en œuvre.

Tous les massifs sont menacés

Plus de 62 000 hectares de forêts avaient…

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