Articles dossier

Ça se passe en Moselle : de collégien à cadet de la sécurité civile

Le Conseil départemental de Moselle, le SDIS 68 et l’Éducation nationale ont mis en place dans les collèges une formation destinée à instruire les futurs cadets de la sécurité civile qui seront appelés à intégrer les sections des Jeunes Sapeurs-Pompiers.
La rédaction
La rédaction
Publié le 9 décembre 2022

Par Caroline BAGUR

Depuis 2016, des collèges de Moselle accueillent une classe de cadets de la sécurité civile. Ces élèves de sixième, tous volontaires, intègrent un programme visant à les sensibiliser aux comportements de prévention. L’objectif à terme est de favoriser leur engagement au sein des sections des Jeunes Sapeurs- Pompiers (JSP). Cette démarche repose sur un travail conjoint du département de la Moselle, du service départemental d’incendie et de secours (SDIS) et de la direction des services départementaux de l’Éducation nationale (DSDEN).

Cette année, 62 classes de cadets – chacune parrainée par un centre de secours – composées de 15 à 20 élèves suivent le programme depuis la rentrée de septembre. Ce dernier, composé de trente heures sur l’année scolaire, est délivré par un professeur et un sapeur-pompier. De plus, des visites de centres de secours et du centre opérationnel (centre départemental de réception du 18) sont organisées. Les cadets sont également invités aux cérémonies commémoratives du 11-Novembre et du 8-Mai, à la Journée départementale des jeunes sapeurs-pompiers et à la Journée nationale des sapeurs-pompiers, sans oublier la Sainte-Barbe. Un succès qui ne se dément pas depuis 2016. Si le programme ne comptait que 5 classes à ses débuts, l’ambition est d’offrir cette option aux 90 collèges mosellans d’ici 2027. Après cette première année de formation, environ 10 % des cadets intègrent le programme des JSP de la Moselle qui regroupe plus de 1 000 actifs répartis sur l’ensemble du département. Pendant quatre années, ces adolescents sont formés lors de stages, notamment sur le matériel équipant les véhicules d’assistance, et le secours aux victimes. Une fois leur brevet de JSP validé, chacun peut intégrer les effectifs d’un centre de secours en tant que pompier volontaire.

Pénurie de volontaires

Si Paris et Marseille bénéficient de bataillons militaires et professionnels, de sapeurs-pompiers pour l’une et de marins-pompiers pour l’autre, sur la plupart des territoires, les pompiers professionnels sont appuyés par des pompiers volontaires. Ces derniers suivent des formations dès l’adolescence, évoluent en grade et, dans certains villages, il n’est pas rare que la cheffe ou le chef du centre de secours soit lui-même pompier volontaire. Dans les zones rurales, le volontariat a longtemps fait école, notamment parce que les primes perçues lors des interventions constituaient un complément de revenu, mais aussi pour des raisons de proximité. Quand la sirène sonnait, c’était peut-être parce qu’il y avait le feu chez un voisin, qu’un proche avait eu un accident de voiture ou un malaise. Mais il faut croire aujourd’hui que les enfants rêvent moins de devenir pompière ou pompier quand ils seront grands. D’après la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France, il faudrait en recruter 50 000 d’ici cinq ans pour mettre les effectifs à niveau. « Ce n’est pas la force qui compte, c’est toi », tel est le thème de la campagne de communication lancée par la Fédération qui tire la sonnette d’alarme…

ça peut vous intéresser

Innovation

La Ville de Genève (Suisse) fait un pas décisif vers une administration numérique éthique. En adoptant une charte de gouvernance de l’intelligence artificielle, elle devient l’une des premières collectivités suisses...

Innovation

À Rennes, le street-art s’invite dans l’espace public… au service de la sécurité des cyclistes. Trente-deux sas vélos ont été transformés en œuvres pop et colorées pendant l’été, grâce à...

Innovation

Dans cette ville américaine, l'identité francophone est bien ancrée. Elle veut faire encore plus avec un bureau...

Innovation

Dans un espace public largement occupé par les hommes, la ville de Léon favorise le déplacement à vélo des femmes....

Innovation

À Tours, logements sociaux et agriculture urbaine s’élèvent ensemble sur les toits des Jardins perchés....

Innovation

La ville populaire de Seine-Saint-Denis crée un dispositif d’aide aux jeunes familles monoparentales. Grâce à un accompagnement global et à un complément de ressources, l’objectif est de sortir les destinataires...

Innovation

Dès 2027, Lyon pourrait offrir à ses habitants la possibilité de se baigner en pleine ville. Deux bassins démontables devraient voir le jour dans la darse de la Confluence, sous...

Innovation

L’École des chefs du Val-d’Oise a ouvert ses portes en février. Destinée aux personnels des cuisines des collèges du département, elle a pour vocation de les aider à se perfectionner...

Innovation

La ville préfecture du Pas-de-Calais a choisi de faire parler ses points d'apports volontaires. Gare aux récalcitrants qui déposent en dehors des conteneurs....

Innovation

Marseille expérimente une application destinée à faciliter les déplacements des personnes à mobilité réduite. Elle s'adresse autant aux habitants qu'aux touristes et recense 400 lieux testés par les contributeurs....

Innovation

Depuis 2022, les remparts de Langres (Haute-Marne) font l’objet d’une importante rénovation. Elle s’achèvera en 2028 avec pour objectif de rendre toute leur splendeur à ces joyaux du patrimoine, témoins...

NE PERDEZ PAS L’INSPIRATION,

ABONNEZ-VOUS À LA NEWSLETTER

Votre adresse de messagerie est uniquement utilisée pour vous envoyer les lettres d’information de la société Innomédias. Vous pouvez à tout moment utiliser le lien de désabonnement intégré dans la lettre d’information.
En savoir plus sur la gestion de vos données personnelles et vos droits