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Réfugiés à Bégard : le sens de la mesure

La ville des Côtes-d’Armor qui connaît le plein emploi et échappe au dépeuplement rural s’est voulue fidèle à des valeurs de gauche et a accueilli deux familles parce que c’était dans ses moyens.
La rédaction
La rédaction
Publié le 23 août 2022

Tout a commencé avec la lettre adressée par Bernard Cazeneuve aux maires de France en septembre 2015, par laquelle il engageait les municipalités à se porter candidates à l’accueil de migrants. Gérard Le Caër, maire de Bégard à l’époque, réunit son conseil municipal et lui suggère de répondre à l’appel de l’État. Mais en prenant la mesure des capacités de sa ville de 4 800 habitants et des précautions qui s’imposent face à un ministère de l’Intérieur qui pourrait se défausser de ses responsabilités en les renvoyant aux territoires ruraux.

Le message voté est clair : « La commune ne disposant pas de logements d’accueil, le maire propose de participer à l’effort de solidarité au regard de la taille de la commune et de ses capacités, en coordonnant les actions avec le comité de soutien et en assurant les relations avec les services de l’État à qui incombe la compétence. » Autrement dit, Bégard ouvre ses portes, mais encore faut-il que la ville soit capable d’organiser la vie et les services au quotidien des réfugiés. Et tout bien mesuré, les moyens de Bégard se limitent à deux familles.

Deux possibilités d’accueil s’offrent dans l’immédiat : les deux logements d’urgence de la ville ou un immeuble collectif que Terres d’Armor Habitat voue à une démolition prochaine dans le cadre de la rénovation urbaine. « Le problème avec les logements d’urgence est que la ville doit pouvoir en disposer et qu’ils sont en cours de réhabilitation », observe Maryse Casanave, adjointe au maire, chargée à la solidarité et des affaires sociales. Et de fait, ils sont infestés par la mérule, un champignon qui dévore les charpentes.

C’est pourtant l’un de ces logements qu’occupera à son arrivée en novembre 2016 la première famille. Elle est kosovare, avec trois enfants de 13, 10 et 8 ans. Elle sera par la suite relogée dans l’immeuble collectif. Le loyer est pris en charge par l’Amisep, une association morbihannaise d’insertion sociale.

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