Dominique Frelon, maire de Paulmy, village d’Indre-et-Loire de 234 habitants, ne cesse de recevoir des visites. Il accueille régulièrement des édiles de communes rurales ne venant pas seulement de la proche région, mais parfois de bien plus loin.
L’objet de leur curiosité : l’épicerie libre-service qui a ouvert ses portes fin 2018. Le projet avait été lancé par le précédent maire de Paulmy aujourd’hui disparu, mais son successeur a tenu plus que tout à le mener à terme.
En circuit très court
Dans le temps, le village abritait un bar-restaurant, mais il a fermé ses portes, faute de clientèle. La municipalité avait bien tenté d’inciter à l’ouverture d’une supérette, mais elle aussi ne s’est pas avérée viable et a baissé le rideau. L’épicerie libre-service n’a pas seulement le mérite de maintenir un commerce local, elle participe aussi à la dynamisation de la vie villageoise, sa zone de chalandise s’étendant aux autres villages environnants, tout en contribuant au soutien des agriculteurs locaux.
Tout ce qui est vendu est produit dans un rayon de quelques kilomètres, à l’exception des jus de fruits. On y trouve des fruits et légumes de saison, des fromages de chèvre ou de vache, de la farine, de la viande de bœuf, de porc ou de volailles, des œufs, et quelques produits transformés localement comme des terrines.
Six agriculteurs ont constitué la société par actions simplifiée Les Casiers Paysans avec deux investisseurs privés pour un capital social de 8 000 euros. Dans l’épicerie, ce sont leurs produits que l’on trouve. Le local abrite aussi un distributeur de pains, alimenté deux à trois fois par jour par un boulanger implanté à cinq kilomètres de là.
Le nombre de casiers a quasiment doublé
Le principe de la distribution automatique est simple. Le magasin doté d’une chambre froide est constitué de casiers. Il suffit de sélectionner sur une borne le casier contenant les produits que l’on souhaite acquérir, s’acquitter du montant dû, et la porte s’ouvre.