Le 15 novembre dernier, l’Ehpad et le centre hospitalier de la Risle de Pont-Audemer dans l’Eure se sont pleinement impliqués dans la seconde édition de la Semaine nationale de la dénutrition, organisée sous la direction du ministère des Solidarités et de la Santé par le Collectif de lutte contre la dénutrition. Toute la journée, les visiteurs ont pu se livrer à des exercices de calcul de la masse musculaire et mesurer leur force de préhension. Ils ont pu répondre à des quizz, regarder des vidéos de sensibilisation à la dénutrition, échanger avec des professionnels (nutritionniste, ergothérapeute, professeur d’activité physique, assistante sociale, association de portage de repas à domicile). À travers le territoire national, plus de 3 000 événements de ce type se sont déroulés, visant tout particulièrement les personnes âgées. À Pont-Audemer, ces dernières ont même pu participer à un atelier de cuisine pour préparer des gâteaux enrichis afin de prévenir les déficits d’apports caloriques dont elles souffrent.
Une pathologie reconnue
On estime qu’en France 2 millions de personnes souffrent de cette pathologie, notamment des personnes âgées hospitalisées, des personnes âgées fragiles vivant à domicile et, avec la crise sanitaire, les patients touchés par le Covid, dont nombre de seniors. Parmi toutes ces personnes, 270 000 vivent en Ehpad et 400 000 à leur domicile. D’après le collectif organisateur de la Semaine nationale, 40 % des personnes âgées sont hospitalisées pour des conséquences liées à des problèmes de dénutrition. La moitié d’entre elles sont considérées comme étant complètement dénutries. Le mal touche 40 % des personnes souffrant d’un cancer qui ne mangent pas assez à cause de nausées, 40 % des malades d’Alzheimer qui oublient de s’alimenter, mais aussi 10 % des enfants hospitalisées qui perdent l’envie de manger, la moitié d’entre eux ayant moins de 3 ans.