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Bruno de Sagazan : « Petites églises : état d’urgence »

Le 5 juin, lors de sa visite au Mont-Saint-Michel, Emmanuel Macron a manifesté la volonté de mieux protéger « le patrimoine religieux modeste ». Pour le directeur de l’Institut Pèlerin du Patrimoine, la sauvegarde des petites églises passe par l’ouverture à de nouveaux usages au service du bien commun.

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Bruno de Sagazan, directeur de l’Institut Pèlerin du Patrimoine et rédacteur en chef du Monde de la Bible
— Pourquoi s’intéresser aux petites églises ?

Benoît de Sagazan : Depuis la loi de 1905, les communes sont propriétaires du patrimoine religieux bâti avant cette date — essentiellement des églises, et quelques temples. Aujourd’hui, du fait de la désertification religieuse et de la diminution du nombre de prêtres, ces églises sont souvent sous-utilisées, quand elles ne sont pas fermées et abandonnées progressivement. Or ce patrimoine religieux communal fait partie du bien commun de tous, que l’on ait ou non une religion, que l’on soit croyant ou pas, pratiquant ou pas.

— Leur entretien n’est-il pas une charge très lourde pour les petites communes ?

B.D.S. : Une mairie seule, effectivement, ne peut pas tout faire. Il est indispensable qu’elle ait à ses côtés une association qui pourra mobiliser, récolter des fonds… D’autre part, pour diminuer les coûts, il est possible de faire appel aux chantiers d’insertion et de réinsertion, voire à des chantiers bénévoles. Et il y a bien sûr des aides : la Fondation du Patrimoine, la Sauvegarde de l’art français, la Mission Bern, le FEDER…

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