« La RD445 qui nous coupe la ville en deux,
c’est 40 000 voitures le matin ! Et le soir, même punition ! »
Il s’est levé pour dire sa colère au micro. Comme lui, de nombreux habitants de Fleury-Mérogis (Essonne) ont répondu, le 11 février dernier, à l’appel de leur maire Olivier Corzani pour échanger sur les transports publics. Confrontés aux « trajets longs, [aux] lignes saturées, [aux] horaires inadaptés », ils sont invités, dès cette réunion publique, à se mobiliser pour « plus de transports publics en Essonne ».
Fleury-Mérogis connaît une situation problématique : pas de RER, pas de tram, encore moins de métros, trois lignes de bus pour 14 000 habitants. Outre la prison qui emploie près de 2 000 agents pénitentiaires, la ville est pourtant dotée de zones économiques, la Croix-Blanche, la zone des Ciroliers et l’ex-base aérienne 217, qui génèrent des déplacements constants. Mais elle ne dispose pas de transports en commun. On y accède par l’autoroute A6, la N104 qui entoure la ville, la RD445 qui la traverse, encore plus fréquentée que la nationale 7. Une desserte efficace avec ces axes routiers structurants selon les critères des années 1970. « Et c’est pour cette raison que Fleury est écartée du trajet du TZEN4 qui passe dans les autres villes d’Essonne ? »...