Si les maires demeurent sans conteste les élus les plus appréciés des Français, on sent néanmoins tourner « un vent mauvais » comme le dit dans nos colonnes le directeur opinion de L’Ifop, Frédéric Dabi.
Notre sondage, à un an des élections municipales, montre que nos concitoyens sont de plus en plus exigeants à l’égard des élus locaux. Ils reconnaissent être globalement satisfaits de l’action municipale. Néanmoins, ils expriment des attentes insatisfaites sur les questions les plus préoccupantes pour eux : la sécurité, l’offre de soins et la gestion financière, dont les deux premières sont largement du ressort de l’État. Ces sujets pourraient coûter leur siège à certains élus. Les grandes villes sont en première ligne des mécontentements avec 57 % des sondés qui, pour l’heure, ne souhaitent pas reconduire leur maire. Bien sûr, beaucoup de choses peuvent changer en un an et les programmes des candidats seront de la première importance dans la décision finale. D’autant que l’instabilité au niveau national, avec la possibilité d’élections législatives anticipées ou de référendums avant les municipales, pourrait jouer un rôle non négligeable dans le résultat, comme l’analyse le politologue Benjamin Morel dans les pages qui suivent. Enfin, notre note juridique, rédigée par Anne-Charlène Bezzina, universitaire, et Grégory Berkovicz, avocat en droit public, est là pour nous rappeler les points essentiels à ne pas omettre pour éviter les recours. Explications et analyses.