La nature (physis) tient une place essentielle dans la philosophie d’Aristote. La nature est en mouvement et tous les vivants sont pourvus d’une âme différente selon les fonctions qu’ils doivent accomplir. De fait, Aristote est très éloigné de la doctrine de Descartes qui voit dans les animaux de vulgaires « machines », dénuées de sensibilité et d’intelligence.
Et ne parlons pas des végétaux… Par contre, nombreux sont les points de jonction avec un autre grand « Écolo historique » qu’est Léonard de Vinci. Cette même passion de savoir, d’explorer, de constater et d’analyser : l’observation comme boussole absolue.
On ne trouve pas chez Aristote de référence aux dieux ou à la mythologie pour sonder l’inexplicable ou l’invisible. Aristote cherche, il réfléchit et associe. Et surtout – différence majeure avec son maître Platon –, il cherche des solutions de continuité, de tuilage, pourrait-on dire, entre les différents éléments du vivant.
Exit la vision pyramidale platonicienne, bienvenue dans le monde relié d’Aristote. Le vivant est un tout, doué d’organisation.
Exit la vision pyramidale platonicienne, bienvenue dans le monde relié d’Aristote. Le vivant est un tout, doué d’organisation. On ne peut en détacher une partie sans compromettre la juste analyse de ce tout. Il faut donc appréhender le vivant comme ce tout (holon), les parties se rapportant à un ensemble cohérent et dynamique.
« L’ordre de la nature apparaît...