Propos recueillis par Marie-Pierre VIEU-MARTIN
— Quels sont les points forts à valoriser et les obstacles à surmonter pour que la ruralité soit plus attractive ?
Bernard Delcros : L’image des territoires ruraux change et s’améliore. Quitter les grandes métropoles pour un nouveau cadre de vie et de travail n’est plus de l’ordre de l’utopie. C’est une évolution sociétale qui s’est renforcée avec la crise sanitaire et place désormais la question de la ruralité au coeur du débat public. Mais il faut aborder la ruralité dans sa réalité d’aujourd’hui, avec ses forces et ses fragilités, et pas dans une vision idéalisée ou simpliste.
Nous avons de nombreux exemples de dynamiques entrepreneuriales, de réalisations innovantes, souvent rendues possibles grâce au numérique, de partenariats réussis entre collectivités et acteurs privés qui démontrent que l’on peut désormais travailler là où l’on veut vivre. L’autre point fort de la ruralité est sa capacité à répondre aux enjeux d’urgence climatique, de souveraineté alimentaire et industrielle, de cohésion sociale grâce à ses richesses naturelles, ses grands espaces… Autant d’atouts et de dynamiques territoriales qui ne sont pas assez connus et que nous voulons valoriser à travers le prix Médias et Ruralités que nous venons de lancer avec le Parlement rural français.