Par Alice Mascher
Trois personnes sont à l’origine de ce projet crée en janvier 2018 : Julie Levêque, Virginie Bois et Alexandre Salaün. « C’est du marketing territorial, de la diffusion d’annonces et de la rencontre avec des porteurs de projets qualifiés », explique Julie Levêque, fondatrice de Comm’une opportunité. Ainsi avec cet outil, les représentants des communes peuvent faire connaître leurs besoins grâce à des appels à projets mettant en avant leur territoire et son attractivité. En septembre dernier, c’est la commune de Barenton (1 175 habitants), dans le département de la Manche, qui a trouvé la perle rare, un médecin. Alors que la désertification médicale ne fait que s’accroître, le maire Stéphane Lelièvre, qui avait souscrit aux services de Comm’une opportunité, est parvenu à convaincre le docteur Julie Couture, présente sur la commune depuis septembre 2022. « Tout se passe très bien, elle est très contente et nous accompagne pour trouver un deuxième médecin », confie le maire de Barenton.
Décrit comme le « Meetic » des communes et des professionnels, cet outil de communication s’adapte à tous les territoires, petits ou grands, offrant ses services à partir de 500 euros hors taxe par an. « Notre raison d’être, c’est d’aider les villages. Et on a effectivement des plus grandes villes qui, pour le même service, sont prêtes à payer une somme plus importante par solidarité et elles trouvent cela normal, car elles ont plus de moyens », explique Julie Levêque.
Pour les professionnels, l’inscription est gratuite et ils peuvent exposer leurs souhaits de carrière et leurs attentes personnelles, et ainsi peut-être « matcher » avec une commune en particulier. Forte de son succès, la plateforme compte actuellement pas moins de 1667 porteurs de projets et 250 communes. « L’idée c’est que les territoires aient un seul outil pour adresser tous leurs besoins, un outil pour trouver un infirmier ou quelqu’un pour rouvrir la guinguette, la boulangerie, etc. Le but du jeu c’est de faciliter les recherches d’entrepreneurs et d’habitants pour les territoires, et de leur faire gagner du temps », conclut Julie Levêque.