ÀRosnoën, commune du Finistère de 985 habitants, 2021 aura été l’année de la cantine scolaire. Au mois de septembre, elle a été labellisée par Ecocert avec 3 carottes, grâce notamment à l’introduction de 66,4 % d’aliments bio. En novembre, elle a été primée aux Victoires des cantines rebelles, organisées par l’association Un Plus Bio, dans la catégorie « Victoire du territoire rebelle ».
La municipalité travaille depuis la fin de la précédente mandature à l’amélioration de sa restauration scolaire. « Des parents d’élèves se plaignaient de la qualité des repas et du gaspillage qui en résultait », raconte Martine Le Guirriec-Morvan, la première adjointe.
L’équipe municipale a tout changé. Elle a remis la cuisine en régie alors que jusque-là elle s’approvisionnait auprès d’une cuisine centrale privée, tout en recrutant un chef et du personnel aux petits oignons avec les enfants. Elle a engagé des pourparlers avec les producteurs locaux pratiquant une agriculture extensive et, pour la plupart d’entre eux, bio. « Nous nous approvisionnons localement, dans un rayon de 10 kilomètres, ce qui assure un volume de vente aux producteurs. »
Le restaurant scolaire est devenu ainsi un vecteur de développement et de maintien de l’agriculture paysanne.
Éduquer le goût
Sur la centaine d’élèves inscrits à l’école du village, 95 prennent leur repas à la cantine. Ils bénéficient aussi d’une éducation à l’alimentation avec, dès la maternelle, l’introduction de légumes cuisinés à leur goût.
Sur les menus, le nom du producteur de chaque produit est indiqué. « Ces derniers nous disent qu’ils reçoivent souvent sur leur exploitation des parents venant leur acheter des produits parce que leurs enfants les ont vantés après les avoir mangés à la cantine », confie l’élue. Un signe du succès de la démarche.