— Quelle est l’origine de ce Gérontopôle normand ?
Valérie Egloff : Le Gérontopôle de Normandie a été créé en 2017, avec la volonté d’être un réseau acteur du vieillissement, lieu de rencontres pour contribuer à l’amélioration de la qualité de vie des seniors et imaginer le monde de demain. L’enjeu est national mais aussi local, car la Normandie est une région avec une population légèrement plus âgée que la moyenne de l’hexagone. En 2018, elle comptait, selon l’Insee, 77 habitants âgés de 65 ans ou plus pour 100 jeunes de moins de 20 ans, et la tendance se confirme. Les plus jeunes partent pour poursuivre leurs études ou chercher un emploi, tandis que les retraités sont attirés par la région, en particulier par son littoral. Le territoire doit rester attractif avec une population de seniors actifs et dynamiques, impliqués dans la société. Le Gérontopôle veut participer à ce défi en s’intéressant à l’innovation, la recherche, la prévention et la formation, en faisant collaborer les secteurs public et privé autour d’actions communes.
— Que représente-t-il aujourd’hui ?
VE : Il regroupe une centaine d’adhérents normands, dont les CHU de Rouen et Caen, la région, des départements, des agglos, des Ehpad publics et privés, des acteurs du bâtiment et de la construction, des architectes, une dizaine de bailleurs sociaux, des acteurs du logement, des chercheurs, des banques, des mutuelles, des assurances… Ils sont tous concernés par l’évolution de notre société qui demande à préparer l’arrivée d’un nombre de seniors de plus en plus important.